Magnum. Encore une fois impressionnée et émue par ce vin. Il se réchauffe vite en raison du temps estival mais conserve une fraîcheur, une finesse à travers les arômes de fruits mûrs du verger. Excellent!

À l’ouverture il n’y a surprenamment que très peu de réduction donc on décide de ne pas le carafer. Or la réduction apparaît après 10-15 minutes. Ça demeure fin, d’une belle texture mais la réduction domine et camoufle les arômes. Moins marquée qu’il y a quelques années toutefois. Ne pas hésiter à le carafer 30-60 minutes pour qu’il se révèle digne de son rang.

À l’image de la dernière bouteille bue. Un vin de finesse, équilibré, des notes tertiaires: une nostalgie du temps passé dans les caves bourguignonnes.

Ouvert à 14h et épaulé. Un vin d’une grande complexité, assez costaud, qui ne se révèle pas beaucoup aujourd’hui malgré l’aération. Les tannins sont fermes mais non astringents donc ça se boit quand même très bien avec le repas. Une Côte Blonde solide pour laquelle augure un très bel avenir en cave: ce sera tout un vin et la note potentielle est à mon avis beaucoup plus élevée.

Je pense que la bouteille était défectueuse. Beaucoup d’alcool volatile au nez à l’ouverture le matin, la bouche est peu jasante mais correcte. Je l’épaule jusqu’au midi. À ce moment le vin semble s’être replacé, sur les notes mûres du domaine mais très bon. Je remets le petit verre dans la bouteille à 12h et remets le bouchon à 15h. Puis en soirée, au moment de le boire, le nez a repris une volatilité inquiétante - porto et kirsch ultra concentrés. La bouche s’est gâtée aussi, quasi liquoreuse qui coupe court. La bouteille était probablement défectueuse je crois, et mon aération n’a pas aidé. La prochaine bouteille sera seulement ouverte sans l’épauler...